LES ECHANGES

 

 

 

De manière générale « échanger » consiste à céder un bien ou un service, dans une perspective de réciprocité. C’est « donner pour recevoir » contrairement au don (donner sans attendre de retour). L’acte d’échanger met en évidence un rapport entre deux personnes ou deux parties dans la perspective de satisfaire leurs intérêts respectifs. 

 

Cependant il faut distinguer les échanges contractuels (c'est-à-dire formalisés dans un contrat établit par les deux parties à l’image d’ un contrat de vente par exemple) des échanges plus informels (qui se font spontanément) et  qui  prennent place dans la vie de tous les jours (ex : discuter avec ses amis). D’autre part, les échanges ne sont pas simplement matériel (ex : le commerce des biens) mais peuvent aussi être immatériels (les échanges culturels). Ainsi l’échange prend place dans la société et joue un rôle de premier plan dans l’évolution des hommes.

 

Si on admet que les échanges sont bénéfiques aux Hommes et à la société, il ne faudrait pas non plus ignorer que ce sont les échanges économiques qui tendent aujourd’hui à devenir prédominants ce qui soulève de nombreuses questions :  l’argent peut-il tout acheter  ? Ne faut-il pas reconnaître des limites aux échange marchands ? Si on échange pour gagner et faire du profit, cela n’implique t-il pas qu el’autre partie soit forcément perdante ? En outre, si l’échange est une manière d’établir des liens, ce rapport fondé sur l’intérêt n’est -il pas fragile ?  Dans la famille ou la société n’est pas plutôt le modèle du don qui devrait prévaloir ?

 

 

 

Plan du cours

 

 

 

 I/ Importance de l’échange pour l’Homme

 

 

 

 

 

L’Homme ne devient véritablement que par aux liens tissés avec autrui.

 

L’homme qui vit sans lien avec autrui ne peut pas développer ses facultés et ses aptitudes.  Il reste en quelque sorte au stade de l’animalité

 

 

 

 

 

  • Le cas de l’enfant sauvage de l’Aveyron

     

 

 

 

  • Les échanges avec autrui sont fondamentaux

     

     Albert Jacquard  (23/12/1905 – 11/09/2013) – Biologiste qui a écrit de nombreux ouvrages de vulgarisation.

     

 

ALBERT JACQURD

Entretien avec Huguette Planès

 

- Je crois à la nécessité du rapport à l’autre non seulement pour être heureux mais plus fondamentalement pour être conscient.

-Voulez-vous dire que vous ne pourriez exister sans les autres? 

Certes, seul, je pourrais exister, mais je ne pourrais pas savoir. Ma capacité à penser et à dire « je » ne m’a pas été fournie par mon patrimoine génétique ; ce que celui- ci m’a donné était nécessaire, mais non suffisant. Je n’ai pu dire « je » que grâce aux « tu » entendus. La personne que je deviens n’est pas le résultat d’un cheminement interne solitaire ; elle n’a pu se construire qu’en étant au foyer des regards des autres. Non seulement cette per­sonne est alimentée par tous les apports de ceux qui m’entourent, mais sa réalité essentielle est constituée par les échanges avec eux;  je suis les liens que je tisse avec les autres. Avec cette définition, il n’y a plus de coupure entre moi et autrui.       ALBERT JACQUARD  in « Petite philosophie à l’usage des non philosophes » , 1997 , Calman Lévy,  p 15 et 16)

 

 

 

 

 

 

 

II/ Les échanges sont à la base du développement de la société

 

 

 

La division du travail , les échanges économiques,

 

 

 

  • Texte de  Platon -

 

 

 

III/ Les échanges sont un facteur de paix entre les nations

 

 

 

Texte Montesquieu – le doux commerce

 

 

 

L’effet naturel du commerce est de porter à la paix. Deux nations qui négocient ensemble, se rendent réciproquement dépendantes : si l’une a intérêt d’acheter, l’autre a intérêt de vendre; et toutes les unions sont fondées sur des besoins mutuels.

 

Mais si l’esprit de commerce unit les nations, il n’unit pas de même les particuliers. Nous voyons que dans les pays où l’on n’est affecté que de l’esprit de commerce, on trafique de toutes les actions humaines, et de toutes les vertus morales : les plus petites choses, celles que l’humanité demande, s’y font ou s’y donnent pour de l’argent.

 

L’esprit de commerce produit dans les hommes un certain sentiment de justice exacte, opposé d’un côté au brigandage, et de l’autre à ces vertus morales qui font qu’on ne discute pas toujours ses intérêts avec rigidité, et qu’on peut les négliger pour ceux des autres.

 

Montesquieu, De l'esprit des lois, Livre XX, Ch.II, "De l'esprit du commerce", 1748

 

 

 

 

 

IV/ Les risques des échanges

 

 

 

 

 

Les conflits , les inégalités, la recherche illimitée du profit

 

 

 

 

 

Film Sauper ; le cauchemar de Darwin

 

 

 

 

 

 

 

V/ Le primat des échanges économiques

 

 

 

Le consumérisme, l’atteinte aux personne (trafic d’êtres humain et d’organes) .  Peut on acheter l’amour ou l’amitié ?

 

 

 

Conclusion :

 

 

 

Nécessité de fixer des limites aux échanges économiques pour établir d’autres échanges plus profonds (ex : amitié, amour) ? Le don comme autre modèle des rapports aux autres.